Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/479

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tique orientale pour ne pas se flatter de la possibilité de trouver à la cour même de Nazir-Jung des moyens de sortir d’embarras. Il fit donc tous ses efforts pour entamer des négociations. Peu de jours auparavant, il avait déjà écrit à Nazir-Jung : il lui offrait alors la paix, à la condition que Murzapha-Jung serait rétabli dans son gouvernement et Chunda-Saheb reconnu nabob du Carnatique. Nazir-Jung ne répondit pas ; mais la lettre de Dupleix n’ayant pas été renvoyée, celui-ci profita de l’occasion pour continuer sa correspondance. Il prétexta de son respect et de son dévouement pour Nazir-Jung ; il affirma que les troupes françaises s’étaient retirées par ses ordres, dans l’espérance de hâter la conclusion de la paix, et pour donner au subahdar la preuve évidente qu’il ne voulait point le combattre. Il rappela les liens d’hospitalité qui avaient uni jadis les Français avec la famille de Murzapha-Jung, et demanda la permission d’envoyer deux députés à ce prince. Cette proposition fut acceptée ; en conséquence, deux membres du conseil de Pondichéry, dont l’un était familier avec la langue du pays, se rendirent aussitôt au camp de Nazir-Jung. Après leur audience de cérémonie, les deux envoyés entrèrent en conférence avec les ministres : ils demandaient que les États de Murzapha-Jung fussent remis à son fils, et insistèrent de nouveau pour que Chunda-Saheb fût déclaré nabob du Carnatique. Ces propositions, qui étaient précisément, à peu de chose près du moins, celles déjà