Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/522

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de 700 hommes, à la seule condition qu’ils ne fussent pas Mahrattes. Les Mysoréens, désespérant d’obtenir davantage du nabob, feignirent de se montrer satisfaits de ces concessions. Les Anglais mirent provisoirement une garnison dans le fort, et procédèrent à l’installation du nabob. Les troupes du roi de Tanjore retournèrent dans leurs foyers ; mais, au lieu d’en faire de même, les Mysoréens et les Mahrattes refusèrent de s’éloigner, et prirent position dans les environs de Tritchinopoly. Les choses ainsi à demi arrangées entre le nabob et ses alliés, le major Lawrence songeait à ranger le reste de la province sous l’autorité du nabob, en même temps qu’à assurer la collection des revenus ; mais le conseil de Madras, sur l’avis de Saunders, son président, prit au contraire la résolution de réduire Gingee, occupé par une garnison française ; seule place dont il y eût encore une résistance sérieuse à craindre.

Le major Keen, avec un détachement considérable, fut dirigé sur Gingee. De hautes montagnes, traversées par un petit nombre de sentiers escarpés, entourent cette forteresse ; leur possession est importante à toute armée qui attaque cette place. Le major n’avait pas de canons, et dut se borner à serrer la place sans qu’il lui fût possible : le l’assiéger. Dupleix l’avait fait suivre par un détachement qui prit une position avantageuse ; le major ne l’en attaqua pas moins, sans avoir fait reconnaître le terrain ; il fut repoussé en