Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/99

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et qui doit sans aucun doute grandement servir à l’honneur et à l’utilité des deux nations. Par ces considérations, et pour l’avancement d’un si louable commerce, nous avons fait choix de sir Thomas Roë, un des principaux de notre cour, et nous lui en avons donné la spéciale commission sous notre grand sceau d’Angleterre ; nous lui avons donné en outre des directions et des instructions pour traiter telles matières qui auront rapport à l’utilité et au profit de nos sujets respectifs. Ainsi nous vous supplions d’accorder crédit et faveur à tout ce qu’il pourra vous proposer, soit pour la formation de nouveaux établissements, soit pour l’agrandissement de ceux qui existent déjà. Comme confirmation et garantie de nos bonnes dispositions et de nos bons souhaits à votre égard, nous vous prions encore de vouloir bien prendre en bonne part les présents que nous avons chargé notre dit ambassadeur de vous offrir. Sur quoi nous implorons pour vous la miséricorde du Tout-Puissant. »

Sir Thomas Roë eut sa première audience le 10 janvier 1616. Le grand Mogol le reçut fort gracieusement, et lui remit la réponse suivante à la lettre du roi d’Angleterre. Debord les préambules d’usage, puis : « Quant à la lettre que vous m’avez envoyée au sujet de vos marchands, je l’ai reçue, et je demeure pleinement satisfait de votre tendre amitié pour moi. Je désire que vous ne preniez pas en mauvaise part que je ne vous aie pas écrit plus tôt. Je vous envoie ma présente lettre dans le but