Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/140

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’Arcot, ce qui était mal apprécier l’importance de cette place, commandant à tout le pays d’où Madras tire ses vivres. Épouvantés d’ailleurs par l’apparition de l’armée française dans la province, les Anglais s’étaient hâtés de battre en retraite ; en ce moment Chingleput eût été le prix d’une simple escalade. Mais cette occasion ne devait plus se retrouver. Une flotte anglaise débarqua vers le milieu de septembre 1,850 hommes de troupes royales et Chairglyout reçut une forte garnison. Le général français n’en était pas moins disposé à en faire le siège ; mais il fallait pour cela 10,000 roupies, qui ne se trouvaient point dans les caisses de Pondichéry. À toutes les demandes d’argent de Lally, le gouverneur et les conseillers répondaient par le tableau de leur propre détresse. Obligé d’abandonner son projet, Lally, revint à Pondichéry plein d’irritation et de désappointement.