Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/173

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surpris, parviennent cependant à ranger leurs troupes en bataille : une canonnade de quelques heures s’en suivit ; et après avoir perdu deux pièces de canon, les Français se retirèrent en bon ordre : la cavalerie d’Issoof, voltigeant tout alentour sans oser les aborder. Les Français perdirent 15 Européens, sans compter les Cipayes ; les Anglais, un seul Européen et quelques Cipayes ; Soupire se jeta aussitôt dans Saint-Thomas, poste important pour l’armée française, dont elle avait fait le dépôt de ses magasins, le rendez-vous de ses bâtiments légers, son hôpital militaire.

Les assiégeants, à couvert par un grand nombre de constructions voisines de la place, purent pousser les travaux de siège sans être aperçus par la garnison du fort. Le régiment de Lally et celui de Lorraine établirent des batteries, qui reçurent leur nom et ouvrirent leur feu le 2 janvier. Les assiégés répondirent par un feu supérieur à celui de la batterie de Lorraine, mais ne produisant que peu d’effets, sur celle de Lally, protégée par des maisons ; il en fut de même les jours suivants. Quatre-vingts bombes tombées dans le fort détruisirent plusieurs bâtiments, toutefois sans nuire autrement à la garnison ; les assiégés ajoutèrent quelques nouveaux ouvrages au bastion du nord, sur lesquels l’attaque des Français était dirigée. Le reste de l’artillerie de Lally étant arrivé, il ouvrit le 14 une nouvelle batterie de 3 mortiers et ajouta 2 pièces nouvelles à la batterie de son nom qui, de la sorte,