Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/231

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croire d*après sa déroute ; en ce moment les troupes chargées du siège vinrent se joindre au corps d’armée principal. Le colonel Coote ordonna à sa cavalerie de poursuivre l’ennemi ; mais c’était de la cavalerie indigène, qui n’osait se commettre avec la cavalerie française, et celle-ci, toujours en bon ordre, continua de protéger la retraite de l’armée. La perte des Français avait été de 206 hommes tués, dont 6 officiers ; 160 de faits prisonniers, dont 20 officiers, et de 34 pièces de canon. Celle des Anglais de 63 Européens tués et 124 blessés ; 17 cavaliers indigènes tués et 32 blessés, 6 Cipayes tués et 32 blessés.

Lally se retira immédiatement sur Chittapet, mais dès le jour suivant se remit en marche. Ce jour-là, au lever du soleil, la nouvelle de la victoire de Wandeswah avait été portée à Madras par un espion des Anglais. Elle fut confirmée dans la journée par un billet du colonel Coole à la régence, écrit au crayon sur le champ de bataille même. D’autres récits, et bientôt quelques témoins oculaires arrivèrent dans le courant de la journée. Madras se remplit d’une joie semblable à celle de Calcutta après la bataille de Plassy. Coote se rappelant la conduite généreuse de Bussy envers les Anglais à Vizagapatam, lui permit de retourner à Pondichéry sur parole ; trop actif pour ne pas profiter de la victoire, il se porte immédiatement sur Chittapet. La garnison était peu considérable, et Lally, en raison de ses pertes récentes, n’avait pu