Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/247

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portion de la haie rempart qui s’en trouvait voisine, étaient aussi vigoureusement attaquées. De nombreuses brèches furent pratiquées dans la haie, les assiégeants y pénétrèrent de plusieurs côtés à la fois ; et les défenseurs de la redoute, qui était ouverte à sa gorge, se virent obligés de se retirer sous les glacis de Pondichéry. Les régiments de Lorraine et de Lally, cantonnés au village d’Oulgarry, forcés de l’évacuer, avaient leur retraite sur cette redoute ; vivement poursuivis par un corps anglais de forces très supérieures, ils franchirent la haie sans pouvoir s’y arrêter à l’instant même où ses défenseurs venaient de l’abandonner. Une fausse attaque ayant été dirigée sur la redoute d’Ariancopang, la garnison ne pouvait pendant tout ce temps porter secours aux différents points d’attaque. La redoute de Madras était trop éloignée de la position prise par l’armée anglaise pour qu’il fût nécessaire de s’en occuper sur-le-champ. La redoute d’Ariancopang demeura entre les mains des assiégés. Les Anglais, dans ce combat nocturne, avaient eu 115 Européens hors de combat.

Le colonel Coote n’était point encore embarqué pour le Bengale. Monson, par suite de sa blessure, se trouvait hors d’état de commander l’armée de long-temps ; en conséquence, le conseil de Madras, Monson lui-même, sollicitèrent Coote de reprendre le commandement de l’armée. Piqué de son remplacement inattendu, Coote hésita quelque temps ; ayant néanmoins fini par céder, il s’occupa d’abord