Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/256

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district des environs rapportait un revenu de 44,000 livres sterling ; mais l’expédition eut un autre avantage, celui de créer un parti en faveur des Anglais contre Hyder-Ali, jusqu’alors ardent ami des Français. Les Mysoréens, plus heureux à Battal-Gunta, en chassèrent les troupes anglaises et prirent le fort d’assaut. À la vérité ce fort fut repris par les troupes d’Issoof peu après. Le corps mysoréen qui se trouvait avant Thiagar commençait à croire à la supériorité des Anglais et craignait une guerre avec eux ; effrayé d’ailleurs de la perte de Caroor, il abandonna le détachement français formant la garnison de cette dernière ville et fit sa retraite sur Seringapatam ; un autre corps de Mysoréens se portait en même temps devant Caroor pour essayer de le reprendre, et un renfort fut dirigé sur un détachement mysoréen à Dindigul. Ce détachement se porta sur les forts de Madura, dont il prit l’un, tandis qu’il échoua devant l’autre. Dépourvu de grosse artillerie, Issoof ne pouvait rien hasarder contre les forteresses des polygards. Il disposa les troupes de manière à tenir en respect Pulitaver et les polygards de l’est ; il resta lui-même à Tinivelly pour observer ceux de l’ouest. Le gouvernement hollandais de l’île de Ceylan reçut dans les derniers mois de 1760 un renfort considérable de troupes européennes, qui s’assemblèrent dans le port de Columbo, vis-à vis du cap Comorin. Une partie de ces troupes prit la route de Tucatorin, fort hollandais à 40 milles de Tinivelly.