Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/353

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rent bas les armes, et furent envoyés à Monghir. D’un autre côté, la factorerie de Cossimbuzar était ainsi attaquée et pillée, et les Anglais qui s’y trouvaient faits prisonniers et réunis aux prisonniers de Monghir.

Le conseil, malgré l’opposition du président et de Warren Hastings, avait résolu de ne point entrer en arrangement avec Meer-Caussim, dans le cas où la guerre aurait lieu. Des négociations avaient été entamées avec Meer-Jaffier pour l’engager à remonter sur le trône. Celui-ci, emporté par le désir de régner encore, accepta avec empressement toutes les conditions qu’il avait plu au conseil de lui imposer. Aussitôt la guerre éclatée avec le nabob, le conseil fit proclamer la déchéance de Meer-Caussim et la restauration de Meer-Jaffier. L’armée anglaise entra immédiatement en campagne : elle consistait en 650 Européens, 1,200 Cipayes et un, régiment de cavalerie indigène ; peu de jours après elle fut grossie à Midnapore par un détachement de 100 Européens et un bataillon de Cipayes. Meer-Caussim envoya des troupes prendre position entre l’armée anglaise et Moorshedabad, dans le but de protéger cette ville. Mais ce corps d’armée, après une courte résistance, battit en retraite et se dirigea sur Gheria ; là il fut renforcé par les autres troupes de Meer-Caussim, entre autres par un corps commandé par un Européen du nom de Sumroo. Cet homme, aventurier allemand, était arrivé dans l’Inde comme sergent dans les troupes françaises et