Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/368

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été rétabli et maintenu que par l’influence de celle-ci, le conseil ne pouvait admettre qu’il y eût dans sa famille aucun droit légitime de succession, indépendamment du consentement de la Compagnie, puisque c’était la même force qui avait élevé le père qui soutenait le fils. « Si cela, disait le conseil, ne nous donne pas un droit de nomination, droit déjà exercé trois fois, nous ne savons pas ce qui pourrait constituer ce droit. » Le nouveau nabob, outre les revenus de Burdwan, Midnapore et Chittagong, dut continuer à payer 5 lacs de roupies par mois pendant la continuation de la guerre. Le gouvernement du pays était déjà presque tout entier, de fait, dans les mains de la Compagnie ; voilà maintenant qu’il se formait de nouvelles théories pour sanctionner cet état de choses. Le fait tendait à se convertir en droit.

D’après le traité conclu avec l’empereur, le major Munro fit ses dispositions pour le mettre en possession d’Allahabad. Le visir, qui ne croyait plus à la sûreté de sa domination, envoya ses femmes et ses trésors à Barcily, poste fortifié appartenant à un chef de Rohillas. Il s’efforçait de gagner le plus de temps possible par des négociations avec les Anglais ; tout en cherchant encore à se procurer l’assistance de Ghazee-ad-Dien-Khan et celle des Rohillas, enfin il voulait encore engager à son service un corps de Mahrattes. Ceux-ci étaient en ce moment dans le voisinage de Gwalior, sous la conduite d’un de leurs chefs les plus fameux, Mulhar-