Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/469

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treprise exécutée par cette présidence n’avait point eu tout le succès qu’elle en attendait : le corps expéditionnaire s’empara bien, dès le mois de mai, des villes d’Onore et de Mangalore ; mais les rajahs, qu’on croyait devoir se soulever facilement, demeurèrent fidèles à Hyder ; il en fut de même des Mahrattes. Le colonel Smith et le colonel Wood, à la tête de leurs corps réunis, essayèrent alors de contraindre Hyder au combat ; il leur échappa par une retraite rapide, se porta sur Malavagal qu’il surprit et dont il s’empara. Le colonel Wood essaya de le reprendre, mais Hyder-Ali y jeta un corps de troupes fraîches et prit position dans les environs de la ville. Ces diverses manœuvres ayant mis en présence les deux armées, une action s’engagea à onze heures du matin, et se prolongea jusqu’au coucher du soleil ; d’ailleurs la victoire demeura indécise.

Ces avantages récents n’ôtaient pas à Hyder le désir de la paix ; il aurait voulu pouvoir s’occuper avant tout de l’administration intérieure de ses États. Les Anglais, à bout d’argent, éprouvaient les plus grandes difficultés à tenir la campagne. Des négociations furent ouvertes ; comme on ne put s’entendre, elles furent brusquement rompues. Hyder, se remettant en campagne, recouvra, par la rapidité de ses manœuvres, les districts récemment conquis par les Anglais. Sa nombreuse cavalerie lui donnait un avantage immense sur des adversaires qui s’en trouvaient presque totalement dépourvus ; il