Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 2.djvu/484

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commença dès 1768 à se faire sentir, non seulement parmi les indigènes, mais aussi parmi les employés de la Compagnie. Les appointements de ces derniers, à cette époque fort médiocres, n’avaient point été augmentés depuis la suppression des présents et du commerce intérieur. L’or et l’argent devenaient d’une rareté extrême sur le marché. Pour venir au secours de ses employés, la Compagnie, au milieu de tous ces embarras, eut recours au moyen suivant. Une taxe de 2 1/2 p. 100 fut mise sur le revenu net des douanes, et le produit en fut divisé en cent parts égales, qui furent partagées comme il suit : trente-et-une au gouverneur, quatre et demie au gouverneur en second, trois et demie à chacun des membres du comité n’ayant pas d’autre emploi, une et demie à chacun des membres du conseil aussi sans autre emploi, sept et demie au commandant-général des troupes, six et demie aux colonels, les trois quarts d’une part aux majors. Enfin une augmentation de paie fut accordée aux officiers inférieurs, savoir : trois schellings par jour aux capitaines, deux aux lieutenants, un aux simples enseignes. La commission de 1/8 p. 100, sur le revenu accordé au gouverneur par le comité du Bengale, sur la proposition de Clive, se trouva abolie par ces nouvelles dispositions.

Cette mesure, qui venait au secours des employés, ne changeait pas la situation générale des affaires ; la disette d’argent, le trait caractéristique de l’histoire de l’Inde à cette époque, se