Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/10

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l’exposition des droits que lui-même se supposait à la principauté de Bhopal, par des reproches au gouvernement anglais sur l’intervention de celui-ci dans ses démêlés avec un État tributaire. D’un autre côté le gouvernement anglais sommait d’ailleurs en même temps le nabob de Bhopal de fournir la preuve de son indépendance. Mais ce dernier, satisfait des démarches du gouvernement anglais auxquelles il devait son salut, ne se trouvait plus pressé de terminer une négociation dont la conclusion l’aurait mis dans une sorte de dépendance plus explicite de ce gouvernement. En conséquence les dernières négociations furent tout-à-coup rompues dans le mois d’avril 1815. Ce résultat fut communiqué par les résidents britanniques aux différentes cours auprès desquelles ils se trouvaient. Le gouvernement anglais fit dès lors signifier en même temps à Scindiah et au rajah de Nagpoor qu’aucun motif n’avait été allégué par ceux-ci de nature à l’empêcher s’il ne était jamais besoin, de prendre Bhopal sous sa protection. Les deux cours ne firent aucune réponse à cette dernière communication. Il se crut donc autorisé à conclure ou du moins à dire, le cas échéant, que ce silence annonçait la reconnaissance implicite des prétentions énoncées dans ces notes.

Tous ces événements nous ont conduits jusqu’au mois de juin 1815. La saison des pluies commençait alors, signal ordinaire dans l’Inde de la cessation de toute hostilité. Cependant, même durant cette