Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/105

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à retarder de trois heures, c’est-à-dire jusqu’à sept, le terme fixé. À six heures, Nurayum-Pundit se présenta de nouveau. Les Arabes et les autres troupes mercenaires ne voulaient pas permettre, disait-il, qu’Apa-Saheb se constituât prisonnier des Anglais ; ils menaçaient de s’insurger. Le négociateur demandait en conséquence un délai de deux ou trois jours, qui pût permettre au rajah de triompher de ces dispositions ; il promettait, au nom de celui-ci, que les conditions seraient acceptées au bout de ce temps. Le résident ne céda point et se contenta de prolonger de deux heures le terme fatal. Neuf heures arrivèrent, et il se trouva que rien n’était fait.

Le général Doveton, se portant alors en avant, vint prendre position au midi de la ville. À cette vue, Apa-Saheb se laissa aller à des craintes personnelles ; il monta à cheval, puis accompagné de ses ministres et d’une suite peu nombreuse, vint se livrer lui-même aux Anglais. Avis en fut immédiatement donné au général Doveton qui fit halte. On s’occupa aussitôt de l’exécution des conditions précédemment proposées. Le résident, dans la crainte que quelques pièces d’artillerie ne fussent secrètement éloignées, insistait pour en être mis en possession sur-le-champ ; le rajah ne fit pas d’objection. Un des ministres retourna auprès des troupes pour leur donner avis de ce qui se passait et prendre les mesures convenables. L’artillerie devait être livrée à midi ; il revint à onze heures et