Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/108

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d’Écossais, des sapeurs et des mineurs, s’avancèrent vers la porte Jooma ; ils avaient ordre de s’y loger dans le cas où ils ne pourraient emporter la place. Une autre attaque devait être faite en même temps par le colonel Scott sur un jardin appelé Tolsee-Bagh, au midi de la ville, situé entre la rivière et la ville. Le major Pytman, à la tête d’un détachement de l’infanterie du nizam, devait se porter où besoin serait. La porte battue en brèche était tellement commandée par les murailles intérieures de la ville, que l’ensemble en constituait un véritable retranchement. Les assaillants, après avoir perdu quelques hommes en. essayant d’y pénétrer et de s’y établir, se trouvèrent enfin obligés de se retirer après une perte de 90 hommes tués et 179 blessés. Le général Doveton demeura convaincu que la place ne pourrait être prise sans une artillerie de siège plus considérable ; il résolut d’attendre l’arrivée de celle qu’il avait déjà demandée à Akola avant de renouveler ses opérations. Mais les Arabes comprirent qu’entièrement dénués d’espérance de secours, leur reddition était inévitable ; en conséquence, ils proposèrent de se retirer avec leurs familles, leurs bagages, leurs propriétés particulières et leurs armes. La proposition fut acceptée, la garnison évacua le fort le 30 décembre ; un détachement anglais l’escorta jusqu’à l’extrême frontière de Nagpoor.

En moins d’un mois les opérations militaires contre Nagpoor furent ainsi terminées ; il restait à