Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/112

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Agur le 4 décembre ; les informations qu’il reçut confirmèrent ce qu’il pressentait déjà des mauvaises dispositions de Holkar. Chettoo ayant établi son camp dans le voisinage de ce dernier, en avait obtenu une audience ; de plus, la permission de déposer sa famille dans une forteresse mahratte. C’étaient là des signes non équivoques des dispositions du parti dominant dans le durbar. Sir John Malcolm apprenant, dans le même temps, que sir Thomas Hislop était de retour à Ojien, manœuvra pour se rapprocher de lui, pendant que le colonel Adams avancerait vers le nord pour opérer de concert avec le général Marshall, alors au moment de quitter Seronjee. Les affaires touchaient à une crise.

À la cour de Holkar, les menées du peschwah avaient obtenu un plein succès. Un brahme, serviteur de la maison de Gunput-Row, profita habilement de l’absence de Tantia-Jog, pour semer la division entre celui-ci et le durbar. À peine ce ministre fut-il de retour, qu’un parti nombreux se saisit effectivement de sa personne, sous prétexte de réclamer des arrérages. Ce parti, dirigeant les affaires de Holkar, s’était en outre engagé à soutenir la cause de Bajee-Row. Des ordres furent envoyés, dans le mois de novembre, à tous les détachements de l’armée de rejoindre sans délai. Le mois suivant elle se trouva, en effet, rassemblée tout entière à vingt milles environ de Mahdipoor. On apprit alors l’apparition d’une division de l’armée britannique, à quinze milles de Mahdipoor et dans une autre di-