Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/116

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joignant au lit de la rivière ; à leur gauche passait une route qui allait à Oojein, à leur droite une autre route qui conduisait à Mahdipoor, puis une troisième, traversant leur camp, aboutissait à la rivière au seul point qui se trouvât dans un espace de plusieurs milles, et situé précisément en face du centre de l’armée anglaise. Des détachements nombreux occupaient les trois routes que nous venons de nommer. Cette position, éminemment forte en elle-même, avait cet inconvénient qu’on ne pouvait la quitter sans quelque danger en face de l’ennemi. Le général anglais prit pourtant ce parti ; il fit travailler à quelques sentiers pour rejoindre la route de Mahdipoor, pour laquelle il fallait passer pour atteindre l’ennemi, car cette route, sur la droite de la position, mais un peu en arrière, en était séparée par des terrains impraticables. Cet ouvrage occupa les pionniers jusqu’à la nuit du 20 au 21. Les troupes employèrent le reste de la nuit aux préparatifs nécessaires pour l’exécution des mouvements du lendemain. Le 21 décembre, environ une demi-heure avant le point du jour, l’armée fut en mouvement. Sir John Malcolm prit le commandement de l’avant-garde. On marcha pendant huit milles sans découvrir aucun ennemi : alors arriva un courrier porteur d’une lettre de Mulhar-Row-Holkar. Cette lettre était conçue en termes vagues, mais finissait par ces mots : « Si vous avancez, rappelez-vous que c’est l’armée de Holkar que vous rencontrerez. » Sir Thomas His-