Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/126

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rassé jusqu’à ce moment, le gouverneur se livra avec ardeur à l’accomplissement de la tâche honorable mais difficile qui lui était imposée. Pour subvenir aux frais d’administration, il vendit une certaine quantité de terres qui se trouvaient inutiles dans les mains du gouvernement. Il établit, pour percevoir le revenu, un système analogue à celui appelé des Ryots au Bengale. Il institua des tribunaux civils et militaires, basés sur les idées les plus libérales. Après avoir introduit la vaccine dans l’île, il consacra sous ce nom, terres de Jenner, une certaine portion de terre destinée à couvrir les dépenses qu’entraînait la mise en pratique de la découverte de ce philanthrope, tant à Java que dans les îles voisines. Il créa un grand nombre d’écoles primaires, où il s’efforça d’attirer les indigènes ; il réprima le jeu, une des passions les plus furieuses de ces derniers ; il adoucit le sort des esclaves, dont il préparait l’affranchissement ; enfin il fit tous ses efforts pour empêcher ou du moins diminuer l’introduction de l’opium. On pouvait espérer les meilleurs effets de cette administration douce, équitable, libérale ; mais les événements de l’Europe devaient avoir leur contre-coup dans l’Orient. Java fut restitué aux Hollandais. Les mêmes événements nous rendirent Bourbon, Chandernagor, Pondichéry, cet ancien théâtre de notre grandeur dans ces contrées, où elle n’est plus, hélas ! qu’un brillant et déjà lointain souvenir.

Sur le point de quitter Batavia, sir Stampfort écri-