Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moment désespéré par le nizam Ulee-Khan. Par le traité de Bassein, le gouvernement britannique s’était engagé à conclure un arrangement entre eux. Ce ne fut qu’une douzaine d’années après que Bajee-Row réclama pour la première fois l’exécution de cette promesse. Le gouvernement anglais nomma une commission, chargée d’examiner les droits réciproques des deux parties. Depuis ce moment, le peschwah cessa lui-même d’en parler, soit qu’il se défiât de l’arbitrage britannique, soit qu’il répugnât à voir ses droits fixés d’une manière définitive. À la suggestion du gouvernement britannique, Bajee-Row s’était décidé à accorder au Guickwar sa part dans les revenus d’Ahmedabad pour dix années. La rente de cette ferme lui fut en effet régulièrement payée pendant cette période de temps. Mais alors Bajee-Row signifia son intention de prendre lui-même l’administration de ce territoire et de ne pas en renouveler le bail.

Quatre ans avant la conclusion du traité de Bassein, le Guickwar, poussé par la crainte que lui inspirait Scindiah, agréa de payer tous les arrérages des engagements pris par Futty-Singh, et qui se montaient à une somme énorme ; il devait en outre 56 lacs pour sa propre investiture. C’est sur cette base que Bajee-Row prétendait que les différends fussent ajustés. Les arrérages s’étaient accumulés de façon à monter à 3 crores de roupies. Deux crores provenaient des arrangements de Futty-Singh ; le reste de réquisitions faites par Damajee