Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/171

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mais l’ennemi n’y était plus. Après y avoir campé la nuit précédente, le peschwah s’en était allé prendre position à Soonee, village à six milles au sud-ouest.

Le colonel Adams ne désespère pas cependant de l’atteindre ; il se met à la tête de la cavalerie, de l’artillerie à cheval, d’un bataillon d’infanterie légère, et se dirige sur Soonee ; le reste de sa division suivait la même route, mais plus lentement. Or, Bajee-Row, depuis quelques jours, poussé par lui au sud-ouest, venait justement de s’apercevoir qu’il était en pleine marche sur le corps du général Doveton, arrivé le même jour à Pundur-Koura, à douze milles seulement de Soonee. Il rétrograde aussitôt, et, pour éviter le danger, prend une route en sens opposé ; ainsi se hâtait-il de toute sa force sur cette même route où marchait à lui le colonel Adams. C’était courir au-devant de l’ennemi qu’il se flattait de fuir. Les avant-gardes des deux armées se rencontrent tout-à-coup à cinq milles de Soonee. Marchant à la tête de l’infanterie légère, le colonel Adams fut précisément le premier qui aperçut l’ennemi ; il ploie aussitôt son infanterie en carré et attend la cavalerie qui se trouvait à l’arrière-garde ; à peine est-elle arrivée qu’il se met à sa tête, charge les Mahrattes et les met en déroute. Il arrive ainsi sur une colline, d’où il aperçoit, sur la pente opposée et dans la vallée au-dessous, le corps d’armée des Mahrattes où régnait la plus extrême confusion. L’artillerie à cheval se met en peu de mi-