Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/188

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seul (Malcolm) lui restait, disait-il, de trois bons et anciens amis qu’il avait eus jadis parmi les Anglais ; l’un d’eux, le colonel Close, n’était plus de ce monde, et l’autre, le général Wellesley, était loin, bien loin ; et pourtant, ajoutait-il les larmes aux yeux, à l’heure de la détresse, les flatteurs s’en vont, les vieux serviteurs les suivent pour la plupart, et alors un véritable ami est la seule ressource qui nous reste. Toutefois il osait se flatter de posséder encore ce trésor dans le général Malcolm, et c’est pour cela qu’il avait recherché cette conférence. » Malcolm lui répondit par quelques compliments. Entrant après cela en matière, il lui exposa de nouveau les seuls termes qui rendaient possible un nouvel arrangement. Il s’efforça surtout de le convaincre qu’une prompte soumission aux conditions précédentes se trouvait le seul parti à prendre dans ses intérêts. « En qualité d’ami, sir John devait, disait-il, la vérité, toute la vérité au peschwah ; c’est pour cela qu’il ne cessait jamais de lui répéter que la décision de gouvernement était irrévocable. » Après avoir discuté sur les points de l’arrangement, le peschwah termina par demander une seconde conférence pour le jour suivant. Le général repoussa cette demande : il crut y voir l’indice que ce prince n’était point encore décidé à se soumettre, d’autant plus qu’on savait que ce dernier venait d’envoyer son argent et ses effets précieux dans Asseerghur. La conférence en demeura donc là.