Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/20

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à Poonah. Au commencement de juillet, le peschwah et son ministre se mirent eux-mêmes en route ; Shastree, envers lequel ils redoublaient depuis quelque temps de prévenance, les accompagna.

Depuis long-temps des bruits sinistres, et dont on ignorait la source, circulaient en tous lieux. On parlait d’un complot formé contre la vie du peschwah, on signalait des assassins afghans, qui, disait-on, s’étaient engagés à ce meurtre. Toutes les précautions possibles étaient prises à la cour de ce dernier, et avec beaucoup d’ostentation, contre ce danger. Tout accès auprès de sa personne devenait de jour en jour plus difficile ; ses plus fidèles serviteurs eux-mêmes ne pouvaient plus l’approcher ; une nombreuse escorte ne le perdait pas de vue un seul instant, ni jour, ni nuit. À l’arrivée de la cour à Punderpoor, ces précautions redoublèrent. Un agent de Seetam-Ram, ayant alors été reçu par le peschwah, Shastree s’en plaignit, mais d’ailleurs n’en demeura pas moins dans la sécurité la plus complète. Il rentre chez lui le 14 juillet, après avoir assisté à un divertissement donné par le peschwah, et ne se trouvant pas en fort bonne disposition de santé, se décide à ne pas aller au temple. Il donne ordre à ses gens de le dire à ceux du peschwah et de Trimbukjee, dans le cas où on viendrait lui en faire l’invitation de la part de l’un ou de l’autre. Un serviteur de Trimbukjee reçut effectivement cette réponse. Le message est répété ; mais Shastree, qui ne se sentait pas en meilleures