Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur la province de Kandeih que sur le reste des États mahrattes. La plus grande partie de ces districts avaient été usurpés par des colons arabes, qui ne devaient pas être influencés par les mêmes motifs de soumission. Mais ces Arabes par leur conduite oppressive s’étaient tellement aliéné la masse du peuple, que celui-ci se montrait impatient d’être délivré de leur pouvoir. Les conditions offertes par les Anglais n’étaient rien autre chose que leur exportation en Arabie. Ils résolurent de se défendre jusqu’à la dernière extrémité. Mais ce n’étaient réellement que des espèces de flibustiers, incapables d’organisation politique ou militaire ; il fallait les expulser de toute nécessité. Avant de commencer les hostilités, le capitaine Briggs leur signifia donc ces conditions ; seulement, le gouvernement britannique se chargeait des frais du passage et du paiement de leurs arrérages. Les opérations commencèrent vers le milieu de mai. Les Arabes avaient concentré leurs forces à Maleegâun, place d’une force plus qu’ordinaire. Le capitaine Briggs résolut de faire sa première attaque le 15 mai ; le lieutenant-colonel, Mac Dowell, vint prendre position à la distance de cinq milles ; on reconnut bientôt que les assiégés se préparaient à une énergique résistance. Maleegâun est situé sur la Moosee, précisément au-dessus de son confluent avec la Gyrna ; le terrain choisi par les ingénieurs pour l’érection de leurs batteries se trouvait sur la rive opposée de la Moosee : ils ouvrirent la tranchée