Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/209

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pierres, mais il n’a pas de fossés. Au-delà et au-dessous est la ville ou le pettah.

La négociation ayant été rompue par le refus du kiledar d’accepter aucune des conditions offertes, le 17 mars un détachement fut commandé pour donner l’assaut. Cette opération, conduite par le lieutenant-colonel Frazer, eut un plein succès. Les Anglais se logèrent dans le pettah et se mirent en mesure d’attaquer le fort intérieur. Le 19, les assiégés firent une vigoureuse sortie. Le 20, une batterie de pièces de gros calibre commença son feu et ouvrit la brèche dès le même jour ; ce jour-là les assiégés firent une nouvelle sortie, où le lieutenant-colonel Frazer fut tué. Cette sortie n’arrêta pourtant point le feu de la batterie. Le 21, les assiégés évacuèrent le fort de Maleegurh. Mais ce même jour un accident fatal eut lieu : un magasin à poudre qui en contenait 130 barils prit feu sans qu’on sache comment. L’explosion détruisit une compagnie entière du 15e régiment d’infanterie indigène. La batterie avait été endommagée par l’explosion, mais elle put recommencer son feu. Les assiégés, après avoir tenté de reprendre possession du fort, l’évacuèrent de nouveau. La journée du 24 fut employée à une reconnaissance exacte et complète du fort même d’Asseerghur. Les ingénieurs choisirent pour point d’attaque le ravin de l’est ; le brigadier-général Doveton se porta de ce côté avec sa division, tandis que, pour faire diversion, le général Malcolm manœuvra du côté de