Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/211

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cesser sa défense. À sa première entrevue avec sir John Malcolm, pour l’arrangement des termes de la reddition de la place et des armes, ce kiledar exprima sa crainte que Scindiah ne fut pas satisfait de sa défense ; on lui objecta les ordres de Scindiah pour la reddition de la place ; il répondit : « Cela peut se faire de la sorte chez les Européens, mais chez les Mahrattes on n’abandonne pas de semblables forts sur de simples ordres. » Pressé davantage sur ce point, il avoua avoir reçu l’instruction secrète de ne délivrer la forteresse que sur la production d’un signe particulier convenu avec Scindiah ; or, ce signe n’avait pas été produit par le messager de ce prince. Dans une de ses boites à bétel on trouva aussi un billet tout entier de la main de Scindiah, où ce dernier lui recommandait de donner à Bajee-Row tout le secours qu’il pourrait. Ce billet contenait cette expression remarquable : « Faites cela, ou je suis parjure. » Le marquis de Hastings ordonna que cette lettre fût mise sous les yeux de Scindiah ; il se décida en même temps, convaincu par toutes ces preuves de la mauvaise foi de celui-ci, à occuper le fort pour le compte du gouvernement britannique. Scindiah fut d’ailleurs averti qu’à la condition de montrer à l’avenir de la bonne foi et de la sincérité, le passé serait complètement oublié.

Après la reddition du fort d’Asseerghur, on s’occupa de chercher Apa-Saheb, qu’on savait dans la place ; mais toutes les recherches furent vaines ;