Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/216

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manquer d’être à peu près le même partout. Le gouvernement britannique se portait garant de l’indépendance de tel ou tel État, il le prenait sous sa protection ; en échange, il recevait une somme d’argent employé par lui à défrayer un corps de troupes destiné à le protéger, à en assurer l’indépendance. Tout État qui contractait cette alliance, devenu dès lors absolument indépendant de tout autre, n’avait plus rien à craindre d’aucun voisin. À la vérité, tous se trouvaient tenus de reconnaître la prépondérance, d’admettre le suprême arbitrage du gouvernement anglais. Quant à la quotité du tribut exigé, il demeurait précisément ce que chacun de ces États payait aux Mahrattes. Le résident à Delhi, M. Metcalf, fut la personne chargée par le gouverneur-général de l’exécution de ce plan avec les États rajpoots. Au commencement de la guerre, ce dernier leur écrivit en conséquence à tous une circulaire pour les engager à envoyer des agents à Delhi, dans le cas où ils voudraient participer aux avantages de la ligue au moment d’être formée ; aucun d’eux ne manqua à cette invitation. En général il n’y eut aucune difficulté : les conditions du traité, comme nous venons de le dire, en étaient très simples.

Zalim-Sing, qui depuis cinquante ans gouvernait Kotah, fut le premier chef rajpoot qui conclut un traité sur cette base nouvelle. L’engagement fut signé par son agent à Delhi, le 26 décembre 1817, et ratifié par le marquis de Hastings le 6 janvier