Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/222

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les arrangements à prendre avec lui ; on se borna à convenir qu’il paierait un tribut proportionné au nombre de troupes auxiliaires qui seraient employées, sur sa réquisition, à la protection de son territoire. L’État de Jesulmeer, se trouvant sur l’extrême frontière, fut reçu à des conditions exactement semblables. Des arrangements du même genre furent conclus, en 1818, par les soins de sir John Malcolm, avec les rajahs de Doongurpoor et de Banswara, et avec les chefs de Purtabgurh, Rutlamnugur, Baglee et autres de moindre importance. Les deux premiers devaient le tribut à la famille mahratte de Puwars, établie à Dhar et à Dewar.

Parmi toutes ces transactions, celles relatives à l’alliance avec Jeypoor donnèrent le plus de souci au négociateur. Le rajah de Jeypoor était le plus riche et le plus puissant parmi les princes rajpoots ; quoiqu’un des plus voisins de Delhi, il fut des derniers à envoyer des négociateurs : ceux qui vinrent enfin se montrèrent difficiles sur les conditions. Jeypoor, comme Odeypoor, ne devait pas de tribut déterminé aux Mahrattes ou aux Afghans ; mais les exactions de ces deux nations, les usurpations des feudataires, n’en avaient pas moins amené la cour au dernier degré de l’appauvrissement. En raison des mauvaises dispositions d’abord montrées par le rajah, et du mauvais état de ses affaires, le gouvernement britannique devait être exigeant sur les conditions qu’il imposait. Après beaucoup de négociations, le traité fut enfin conclu le 2 avril 1818.