Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/226

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petite province réservée pour le rajah de Satarah. Cette province s’étend à l’ouest des Ghats, entre la Neera et la Rheema ; au nord, entre la Kistna et Warun au sud ; à l’est, jusqu’à Pundurpoor ; mais ces limites de ce côté demeurèrent au reste fort peu précises. Un officier anglais, sous le contrôle du résident à Poonah, en eut l’administration, administration qui produisit au rajah un revenu d’environ 20 lacs de roupies. Plus tard, ces relations du rajah et du gouvernement anglais furent établies par un nouvel arrangement, sous la date du 28 septembre 1819, d’une manière plus explicite encore. L’administration de la totalité du territoire passa provisoirement aux mains des Anglais ; celle des jaghires ou de terres consacrées à certains services devait y rester à perpétuité. Quoique provisoire, l’administration anglaise n’en eut pas moins de grands et durables résultats. La collection du revenu et tout ce qui concernait les tribunaux reçurent une organisation stable, indépendante des caprices du rajah. D’un autre côté, tout le contingent de troupes fournies par les différents feudataires demeurait à la disposition des Anglais, non à la sienne. En un mot, la cour de Satarah fut mise dès lors sur le même pied que les cours de Delhi, de Moorsbedabad et d’Arcot. Le territoire du rajah de Kolapoor, le voisin méridional de Satarah, lui fut garanti par un arrangement conclu avec lui en 1812 ; ce chef y fut fidèle, et continua de jouir d’une indépendance complète dans l’inté-