Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/271

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avait de nombreux édifices religieux, couvents, maisons de pèlerins, etc., etc., fournissait de bons abris aux troupes contre les intempéries de la saison. C’était le point essentiel et comme la clef de la position des Anglais. Le reste de leur corps d’armée occupait les deux routes qui conduisaient de la pagode à la ville. Deux postes détachés complétaient cette position, l’un au village de Puzendoon. où les rivières de Pegu et de Rangoon se rencontrent ; l’autre à Kemundine, pour protéger la flotte contre les brûlots de l’ennemi. Le 1er juillet plusieurs corps de Birmans se montrèrent à la fois ; ils sortirent d’un jungle à la droite et en face de la grande pagode, se dirigeant vers Rangoon dans une direction à peu près parallèle à la position des Anglais. Un détachement considérable se détachant de leur aile gauche se porte sur le village de Puzendoon, s’en empare et y met aussitôt le feu. Pendant ce temps le corps d’armée principal continue de cheminer dans la direction de Rangoon, jusqu’à un demi-mille de cette ville, et là fait halte. Enveloppés d’un nuage de tirailleurs, les Birmans pénétrèrent alors entre deux des postes anglais les plus avancés, gravirent une éminence à une portée de mousquet de ceux-ci ; ils ouvrirent aussitôt leur feu. C’était l’attaque principale ; si elle réussissait, d’autres attaques devaient être tentées le long de la ligne anglaise. Deux pièces de campagne chargées à mitraille arrêtèrent leurs progrès. Au même moment, le 43e régiment d’infan-