Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/31

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vouloir attenter à sa vie en le retenant de la sorte. Quelques gouttes d’eau bouillante lui étant tombées sur le corps, il accusa sérieusement l’auteur de l’accident d’avoir voulu l’assassiner. La nécessité d’une régence fut dès lors universellement sentie à Nagpoor. L’héritier du trône se trouvait être Apa-Saheb, fils d’un frère de Raghoojee-Bhousla. D’un âge mûr, d’un caractère modéré, il jouissait de la considération générale ; il se présentait naturellement comme la personne à qui les fonctions de régent devaient revenir. Dans les derniers temps la bonne intelligence n’avait pas toujours existé entre lui et son oncle ; à son lit de mort cependant Raghoojee, comprenant l’incapacité de son fils témoigna le désir de lui confier la régence ; mais les ministres, qui avaient été les instruments, sinon les auteurs des divisions existant entre le rajah mourant et son neveu, n’étaient pas disposés à voir celui-ci prendre ainsi immédiatement possession du pouvoir. Il se forma un fort parti contre ses prétentions à la régence. Le chef de ce parti était Dhermajee-Bhoosla long-temps le favori du rajah décédé, qui jouissait d’une grande popularité parmi les Arabes mercenaires, qui avaient de nombreux partisans à la cour. Les principaux officiers du dernier rajah se joignirent à lui, et tous formèrent le projet d’élever à la régence Bulka-Behe, la femme favorite du dernier rajah.

Leur première démarche fut de vouloir empêcher Apa-Saheb de conduire le deuil du nabob dé-