Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En ce moment, la cavalerie de Cassay déboucha de derrière un bois ; elle se proposait de couper la retraite aux blessés anglais. Un feu de mitraille bien nourri, parti d’un poste appelé la Maison-Blanche, la contraignit à se retirer. De son côté, le major Sale emporta après une faible résistance les ouvrages qui se trouvaient devant lui. Les Birmans furent surpris et enrayés de la marche de l’autre colonne, sous les ordres du major Walker, qui arrivait au secours de celle du major Sale. Ces deux colonnes, après avoir opéré leur jonction, continuèrent de concert la poursuite de l’ennemi ; ce dernier couvrait la plaine, au-delà des retranchements, au nombre de plusieurs milliers. On les apercevait fort distinctement ; mais la rapidité de leur fuite ôtait toute chance de les atteindre. Les Anglais se portent alors sur d’autres retranchements situés en arrière des premiers, occupés par la réserve, et où flottait encore le grand étendard birman. L’artillerie ennemie, garnissant quatre retranchements circulaires, continuait de faire un feu très vif. Il était à craindre que ces retranchements ne fissent une grande résistance ; mais les Anglais ne leur en donnèrent pas le temps. Ils se précipitèrent rapidement dans ces tranchées, dont les défenseurs prirent aussitôt la fuite, abandonnant 30 pièces de canon en bronze, un grand nombre de jingals, plusieurs amas de toutes sortes d’armes. On y fit un grand nombre de prisonniers, qui tous s’attendaient à être mis à