Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/324

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vexation, qu’aucun chagrin ne fût infligé à ceux qui demeuraient paisibles dans leurs maisons. Contre votre pouvoir aucun ennemi ne saurait tirer une flèche ; le pauvre et le cultivateur trouvent le bien-être sous votre protection. Nous sommes d’avis que si vous continuez à combattre de la même façon encore un an, ou un mois, aucun vestige des Birmans ne restera ; leur nom même aura péri. Alors le pauvre pourra passer sa vie dans le bonheur ; il aura oublié jusqu’au nom de ces ennemis sans pitié. En conséquence, nous sommes persuadés qu’aucun sujet de chagrin ne peut survenir aux peuples qui vivent à l’ombre de l’étendard de votre clémence. — Le grand nabob Leegab ; le second Bungan-Khoon ; le troisième, Bungan-Khasan-Chey ; Dow-Ghoom-Thuham, le nabob des contrées de Laboom et Jamey tous étant assemblés, étant unanimes, n’ayant qu’un objet dans l’esprit, j’ai écrit ceci au grand héros anglais, et, je désire être informé des circonstances où vous vous trouvez, et de tous les désirs qui peuvent naître dans votre esprit. »

Cette lettre, en dépit de nombreux compliments dont elle était toute remplie, ne laissait espérer aucune chance de secours de la part des Siamois. Le général Archibald fit ses dispositions en conséquence, et se prépara à se porter en avant par la voie que nous avons indiquée. Il divisa son armée en plusieurs détachements. Le plus considérable, dont il prit lui-même le commandement,