Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/337

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ques villages. Mais le 11, il reçut la nouvelle de l’échec éprouvé par les troupes anglaises ; il apprit que Donoobew ne pouvait être emportée sans de grands renforts. Sir Archibald se décida à se porter au secours du général Cotton et à aller achever l’entreprise commencée par celui-ci. Projet bien calculé. L’armée de Bandoolach était la principale, ou pour mieux dire la seule force qui restât aux ennemis pour continuer la guerre ; la nation mettait en lui son dernier espoir. La colonne commença en conséquence sa marche rétrograde, et le 13 se trouvait de nouveau de retour à Sarrawah. Mais ici se présenta un obstacle de nature sérieuse pour atteindre Donoobew, il fallait passer l’Irrawaddy, une des plus larges et des plus rapides rivières de l’Orient ; il fallait la faire passer à l’artillerie, aux bagages, aux équipages de l’armée : or, l’armée ne possédait pourtant qu’un fort petit nombre de bateaux, qu’elle ne s’était même procurés qu’avec la plus extrême difficulté. L’ardeur des soldats, leur bonne volonté, suppléèrent toutefois, en partie du moins, à ce qui manquait d’ailleurs. Dans le courant du même jour, l’infanterie de la division de Madras traversa la rivière, et, poussant jusqu’à Henzedah, vint occuper une position un peu au-delà. Le lendemain, des radeaux furent construits, et en moins de cinq jours, l’artillerie, les vivres et les bagages de l’armée furent portés de l’autre côté. Le 18, le quartier-général avait rejoint l’avant-garde à Henzedah. Ce même jour des nouvelles furent reçues de l’offi-