Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/375

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fossés étaient secs, la contrescarpe en mauvais état ; les abords du rempart présentaient donc beaucoup moins d’obstacles que précédemment. Le 5, trois détachements furent commandés pour l’assaut. Mais un nouvel examen de la brèche les fit contremander ; on reconnut que les murailles en terre avaient résisté beaucoup plus que n’aurait pu le faire de la maçonnerie ; on reconnut encore que les batteries ne seraient pas suffisantes pour faire une brèche convenable. On pratiqua dans ce but une mine vis-à-vis la face nord de l’ouvrage attaqué. Craignant que ce travail ne fût découvert en le poursuivant pendant le jour, les mineurs en renvoyèrent la continuation à la nuit suivante. Ils reprirent alors leur œuvre, mais s’aperçurent qu’ils étaient découverts. Une contre-mine marchait à leur rencontre. Ils en recommencèrent une autre, le 14, sous l’un des bastions. Celle-ci avait réussi, mais on y mit le feu trop précipitamment, ce qui lui fit manquer son effet. Deux autres mines, qui jouèrent le 16, puis une troisième le lendemain, achevèrent cependant de rendre la brèche très accessible. L’assaut fut ordonné pour le jour suivant.

Dès le point du jour du 18, les divers détachements commencés pour ce service s’établirent dans les tranchées avancées, sans que l’ennemi s’en aperçût. Deux colonnes d’attaque furent formées : l’une dirigée par le major-général Reynell, l’autre par le major-général Nicolls ; la première devait assaillir la brèche par la droite, la seconde par la gauche.