Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/382

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la défaite leur paraissait assurée. Trois magiciennes, appartenant aux premières familles de cette tribu, accompagnaient aussi l’armée : elles étaient renommées dans tout l’empire par la profondeur de leur art et la force de leurs enchantements. Au moyen d’une eau consacrée par certaines prières, elles promettaient de guérir toute blessure provenant du fer ou du feu ; la même eau versée par surprise sur les balles ou boulets de l’ennemi, devait encore les faire tomber sans force aux pieds des soldats birmans.

Le recrutement et l’équipement de cette grande armée une fois complétés, l’empereur et la cour achevèrent de reprendre toute leur confiance. Alors aussi l’empereur se montra disposé à entrer de nouveau en négociation avec les Anglais si l’occasion s’en présentait. Il donna l’ordre à ses généraux d’écouter toutes les propositions qui pourraient leur être adressées par les chefs ennemis. Il leur avait défendu, disait-il dans de nouvelles instructions, de traiter en représentants d’une nation vaincue et humiliée, prête à toutes les concessions ; mais il leur permettait de se montrer en chefs d’une puissante armée, en délégués d’une grande nation, qui consentaient à s’assurer si l’ennemi se trouvait réellement fatigué du combat ; il était, par conséquent, disposé à le faire cesser à des conditions également honorables pour les deux partis ménageant également leurs intérêts mutuels. Au commencement d’octobre, le quartier-général de l’ar-