Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/395

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que 7,000 Birmans, sous la conduite d’un de leurs chefs, franchirent la ligne de démarcation et brûlèrent quelques villages. Sir Archibald en l’apprenant, s’adressa encore une fois au kee-woonghee ; il le sommait de faire cesser ces désordres, lui protestant toutefois de son propre désir de conserver la paix. Mais la réponse du woonghee ne lui permit plus de conserver d’illusion à cet égard. Le woonghee reprochait amèrement aux Anglais de n’avoir point été de bonne foi dans leurs démarches pacifiques ; il en donnait pour preuve l’exagération de leurs demandes. Il finissait en disant : « Si vous désirez sincèrement la paix et le rétablissement de l’amitié entre vous et l’empire birman, videz vos mains de ce que vous nous avez pris. Alors si vous le désirez, nous demeurerons sur un pied amical avec vous. Nous enverrons une demande au roi pour le relâchement de vos prisonniers, puis nous nous hâterons de vous les renvoyer. Mais l’armistice expiré, si vous montrez quelque velléité de renouveler vos demandes d’argent pour le paiement de vos dépenses pendant la guerre, ou bien pour obtenir de nous un territoire quelconque alors regardez notre amitié comme finie telle est la coutume des Birmans. »

En obéissance aux ordres péremptoires de la cour d’Ava, les troupes birmanes se mirent en marche sur Prome en trois divisions. La droite, sous les ordres d’un chef nomme Suddo-Woon, consistait en 15,000 hommes ; elle traversa l’Irrawaddy, se