Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/398

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Mais les Birmans eurent connaissance de ce mouvement ; au lieu d’attendre les Anglais, ils marchèrent à leur rencontre et commencèrent à moitié chemin un feu de tirailleurs fort animé. Le pays, difficile et entrecoupé, se prêtait à ce genre de guerre ; çà et là, toutes les fois que les chemins débouchaient des jungles dans la plaine, apparaissaient de nombreux corps de cavalerie cassay. L’arrivée simultanée des troupes manqua complétement. La colonne qui avait marché par la grande route, chassant l’ennemi devant elle, arriva jusqu’à Watty-Goon qu’elle trouva palissadée ; le colonel M’Dowall fut tué en exécutant une reconnaissance de la place. Les autres troupes anglaises qui devaient arriver ne se montrant point, et l’ennemi paraissant trop nombreux pour être délogé avec les seules troupes arrivées, la retraite fut ordonnée, puis exécutée avec calme et régularité ; toutefois la perte des Anglais fut considérable. Les Birmans ne les perdirent point de vue, et les accompagnèrent d’un feu continuel et meurtrier. Enhardi par ce succès, Maha-Nemiow changea sa ligne d’opérations et marcha directement sur Prome. Le succès ne lui fit point au reste abandonner la tactique prudente des Birmans : il continua de se mouvoir fort lentement, et d’élever des palissades de mille en mille ; les autres corps de l’armée exécutèrent des mouvements correspondants à celui-là.

Du haut des remparts de Prome les Anglais as-