Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/43

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toutefois dans la matinée du 15 janvier. Les Pindaries se trouvaient dans une sécurité si complète que les troupes anglaises avaient déjà pénétré au centre de leur camp avant qu’ils se fussent doutés de rien. Leur dispersion fut complète. Un autre détachement, celui-là même qui avait tourné la position du colonel Walker, prit la route de Boorhanpoor ; il menaça la frontière du peschwah. Un détachement anglais, sous les ordres du major Lusinghon, le surprit et le dispersa. Un dernier détachement, composé presque entièrement d’hommes du durrah de Wasil-Mahomet, s’était dirigé sur Gaujoor ; il avait passé la frontière dans le milieu de décembre, puis pris la route de Kimmedy. Dans ce lieu se trouvait un petit poste anglais, commandé par un lieutenant, qui, ne se croyant pas en force pour résister, fit un mouvement rétrograde. Par cette apparence de succès les Pindarries attaquèrent la ville et parvinrent à en piller à en brûler une partie ; d’ailleurs, surpris le lendemain, ils se virent obligés de battre promptement en retraite. Ce fut la fin de leurs expéditions de cette saison (1816-17).

L’année suivante, les dévastations des Pindarries s’étendirent sur un territoire plus vaste que jamais. Ils parcoururent la Péninsule d’un rivage à l’autre. Sir Thomas Hislop dans un rapport au gouverneur général, faisait monter, leurs forces à 23,000 chevaux. Le gouvernement anglais avait dû augmenter considérablement l’effectif de ses