Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/436

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Archibald, M. Robertson, le commandant de la marine, s’assirent en face et de l’autre côté. La conférence ouverte, sir Archibald Campbell voulut d’abord s’assurer que les Birmans fussent munis de pouvoirs suffisants pour conclure. Les négociateurs, après avoir répondu affirmativement, s’offrirent à présenter l’édit royal : un chef qui en était porteur le présenta, presque couché par terre, à l’attweynwooh qui défit avec le plus grand soin les différentes couvertures dont il était enveloppé. Un sac de velours rouge, portant le cachet du roi, renfermait un étui d’ivoire de forme cylindrique ; dans celui-ci se trouvait un autre petit sac de drap, lequel en contenait un autre de moindre dimension, mais de même étoffe, lequel contenait enfin les instructions de l’empereur, écrites sur de magnifiques feuilles de vélin, encadrées d’une bordure dorée. Fort brièvement conçues, elle se bornaient à charger l’attweynwoon d’arranger toutes choses à la satisfaction des Anglais. Sir Archibald Campbell fit alors donner lecture de son ultimatum. Les Birmans en acceptèrent toutes les conditions sans objection ni discussion. À cela près de quelques modifications qui n’en altéraient en rien la substance, le traité était d’ailleurs le même que celui déjà proposé à Melloone. Une des clauses portait que chacune des deux puissances pourrait envoyer un ambassadeur à la cour de l’autre ; les Birmans objectèrent à cela qu’il y avait si loin d’Ava à Londres, qu’ils ne savaient pas comment envoyer un