Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/447

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sur les Français, pouvait menacer les Anglais, et cela à une époque où le plus grand nombre ne voyaient d’ennemis vraiment redoutables que dans les seuls Mahrattes. Nous devons dire que le système adopté par Munro pour la collection de l’impôt, renfermait de nombreux défauts, que l’expérience ne tarda pas à démontrer. Toutefois ce ne pouvait être qu’un homme fort distingué que celui dont un autre homme, qui lui-même l’était éminemment, dont M. Canning a pu dire : « L’Europe n’a jamais produit un homme d’État plus accompli, l’Inde un si fertile héros, un plus habile soldat. »

Le très honorable sir R. Luhsigton fut appelé dans le mois de janvier 1827 à remplacer sir Thomas Munro. Sir John Malcolm était en même temps désigné pour succéder à Elphinstone à Madras. Tous deux ne tardèrent pas à s’embarquer pour leur destination. À leur arrivée dans ce pays, un changement fort important venait de s’effectuer dans les relations jusqu’alors subsistantes entre l’empereur mogol à Delhi et le gouvernement de la Compagnie. Ce dernier s’était tenu vis-à-vis la cour de Delhi, dans tout ce qui concernait leurs rapports officiels, sur un pied d’infériorité et de vasselage. Mais l’indépendance du gouvernement britannique fut alors hautement déclarée ; cette mesure, insignifiante en elle-même, en ce qu’elle se bornait à exprimer un état de choses existant depuis long-temps, n’en affecta pas moins les membres de la famille impériale ainsi que leurs alentours. Sous