Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un échec. La résolution du marquis de Hastings n’en était pas moins éminemment hardie sous d’autres rapports. Il prenait ces grandes mesures qui devaient embrasser l’Inde entière sous sa propre responsabilité ; il ignorait absolument ce qu’en penseraient les autorités anglaises.

Nagpoor et Poonah devenaient pendant ce temps le théâtre d’événements importants. Apa-Saheb était d’un esprit inquiet, remuant ; il aimait l’intrigue et le changement ; il montra bientôt de la prédilection pour les conseils et les conseillers qui se trouvèrent d’accord avec ces dispositions. Au lieu de donner son attention à la réforme de son administration intérieure, ce dont le pressaient les hommes modérés qui l’approchaient, il se mit a faire des projets pour la concentration de tous les pouvoirs dans ses propres mains ou dans celles de ses adhérents. Nagoo-Punt, un des chefs de Nagpoor, était de ces derniers ; à la tête d’un parti opposé à la mise en pratique de ce système politique se trouvait Nuragum-Pundit. Ce dernier fut bientôt soupçonné d’avoir pour les Anglais plus d’attachement qu’il ne convenait à Apa-Saheb. Cependant, tant que Pursajee vivait, le régent se sentait dans la dépendance ; il n’osait pas s’aventurer à rompre définitivement avec Nuragum ou ceux de cette opinion, car celui-ci jouissait, dit-on, de toute la confiance du gouvernement britannique. Il n’en désirait que plus ardemment de s’en débarrasser. Il voulait également se débarrasser