Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/450

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était venu de les exécuter. Lord William était parti de Londres convaincu de cette urgence et de cette nécessité ; certains projets d’économie que la cour des directeurs mettait beaucoup de prix à réaliser, lui avaient été communiqués. Toutefois il voulait d’abord voir toutes choses de ses propres yeux et les juger par lui-même.

À peine arrivé, lord William fit en effet tous ses efforts pour s’entourer de renseignements positifs et d’avis éclairés. Il leur permit de se produire par la presse avec la plus entière liberté. Il institua deux comités de finances, l’un chargé de contrôler les dépenses du service militaire, l’autre celles du service civil ; il eut soin de les composer des employés les plus distingués parmi ceux des trois présidences. Le comité civil s’occupa de l’établissement judiciaire de la collection des revenus de la marine ; le comité militaire de tout ce qui concernait l’armée, solde, fournitures, casernement, etc. Les deux comités, siégeant à Calcutta, se livraient depuis quelques semaines à ces travaux ; mais les réformes dont l’armée se trouvait menacée excitèrent une clameur, un mécontentement général ; le commandant militaire se servit de la voie de la presse pour adresser au gouverneur d’impérieuses réclamations. Des personnages fort puissants, soit dans l’Inde, soit en Angleterre, étaient les premiers à souffrir de ces réductions, circonstances qui les rendaient éminemment difficiles à exécuter. Les injonctions les plus directes arrivaient