Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/460

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

devinrent les intermédiaires entre les collecteurs de district et le bureau du contrôle. En tout ce qui avait rapport aux revenus, lord William se proposa toujours d’établir partout les choses sur le même pied qu’au Bengale. À son arrivée dans l’Inde, le nombre des procès arriérés se trouvait fort considérable, il parut impossible de parvenir à les faire juger sans un accroissement dans le nombre des juges ; le gouverneur-général était d’avis de confier ces fonctions à des indigènes ; il voulait qu’on leur donnât des preuves de confiance en les employant dans les différents degrés de l’administration, partout où la chose était faisable. Il sollicitait en conséquence de l’autorité supérieure la faculté de les introduire dans l’administration de la justice. Il suggéra une mesure ayant pour but d’accroître le pouvoir des moonsiffs et des sudder-aumeen quant au jugement des causes civiles ; d’autoriser l’appointement des principaux sudder-aumeen dans les villes et les zillahs, pour modifier le pouvoir des cours de zillahs de province ; enfin d’augmenter la sphère des choix pour les offices de monssiff et de wackel. Un règlement établi sur ces bases fut en effet mis en pratique dans le mois de novembre 1831. En 1833, lord William fut appelé au commandement général des troupes. C’était la troisième fois que ces deux offices importants se trouvaient réunis dans les mêmes mains.

Dès l’année 1821, le gouvernement général s’occupa de l’introduction de la navigation à va-