Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’après les anciennes. Il communiqua au peschwah, dans une audience particulière, les nouvelles conditions auxquelles il consentirait à traiter encore du rétablissement de la paix ; c’était : 1° la reddition de Trimbukjee dans un délai donné ; 2° des preuves de sa bonne foi dans l’engagement qu’il prendrait à cet égard. Bajee-Row refusa positivement toute négociation sur ces préliminaires ; non seulement il ne mit pas en avant son inhabilité à se saisir du coupable, mais ne voulut faire aucune promesse d’agir contre le rebelle. Le lendemain, une note écrite lui fut présentée, contenant les mêmes propositions, mais plus spécifiées ; elle demandait 1° la promesse sous serment de rendre Trimbukjee dans un délai donné ; 2° la reddition des forts de Singhur, Poorundur et Ryghur. Un simple délai de vingt-quatre heures était laissé au peschwah pour faire connaître sa résolution définitive ; la communication demeura sans réponse. Le 8, les troupes quittèrent leur cantonnement et se mirent en marche. D’après un plan déjà arrêté, elles devaient investir la ville aussi complètement que faire se pourrait. Alors la peur l’emporta sur les indécisions du peschwah. Parmi ses conseillers, deux seulement se prononcèrent pour en appeler immédiatement aux armes : l’un, le commandant de son artillerie ; l’autre, un certain Gokla, homme de tête et de cœur. À dix heures donc le peschwah envoya chez Elphinstone : il promettait d’agréer aux termes et de rendre les forts immédiatement ; les