Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/60

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cette proclamation, qu’il l’engageait à répandre. Ces mesures parurent à Elphinstone la preuve de la bonne volonté du peschwah de maintenir la paix. Il se hâta de lui faire communiquer par le major Forde la teneur des dernières instructions de lord Hastings. Peu après, il se présenta lui-même à la cour pour achever ces explications de sa propre bouche ; il expliqua article par article un projet de traité minuté par lui-même, d’après la base fixée par le gouverneur-général ; toutefois avec cette modification que le revenu des territoires demandés se trouvait porté de 29 à 35 lacs de roupies. Il s’agissait de couvrir certaines dépenses d’équipement des troupes, etc., oubliées dans la minute de lord Hastings. Le peschwah et ses ministres firent tous leurs efforts pour obtenir quelque adoucissement à ces exigences. Le peschwah, au dire de ses ministres, ne méritait pas ce traitement. Quand bien même l’offense dont se plaignaient les Anglais eût été prouvée, ceux-ci exigeaient une fidélité aux engagements pris à leur égard qu’on ne pouvait attendre d’un souverain indigène ; qu’il était pour ainsi dire absurde de vouloir l’exiger. Ils en appelaient à la générosité britannique, etc., etc. Elphinstone n’en continua pas moins à exiger l’adoption de tous les articles ci-dessus énoncés. Le 7 juin, le délai d’un mois donné pour la capture de Trimbukjee étant expiré, il somma le peschwah de signer le traité, seule preuve qu’il pût désormais donner de ses bonnes intentions à l’égard du gou-