Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/67

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entre eux, certaines conventions une fois promulguées, il aurait été chargé d’en maintenir l’existence, d’en surveiller l’exécution. La situation politique des différents États serait ainsi demeurée dans l’avenir ce qu’elle était dans le présent ; toute acquisition de territoire, c’est-à-dire toute guerre, eût été prohibée. Pour la mise en pratique de ce plan, lord Hastings comptait sur les familles de Holkar et de Scindiah, qui ne pouvaient qu’y gagner ; par ce moyen, la domination usurpée, et par cela même précaire, qu’elles possédaient sur de vastes territoires, se trouvait assurée à leurs descendants. Les grands officiers de Holkar pouvaient, d’un autre côté, se montrer les adversaires les plus sérieux de ce plan. Chacun d’eux avait à se flatter de se créer une petite souveraineté au milieu du désordre, de la confusion qui régnaient dans les États de cette famille. Toutefois, lord Hastings se flattait de les gagner en leur offrant la garantie pour l’avenir de ce qu’ils possédaient déjà. Il devait offrir de même cette garantie, et sur-le-champ, à Ameer-Khan ; celui-ci se trouvait d’ailleurs, de fait, tout-à-fait indépendant depuis la mort de Jeswunt-Row. Quant aux grands officiers de Scindiah, lord Hastings était décidé à ne traiter avec eux qu’autant que Scindiah lui-même se déclarerait contre le projet.

L’existence des Pindarries menaçant également tous les États indépendants, lord Hastings mit en avant les principes de cette confédération ; il somma