Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/69

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manda, comme affaire de forme, les ordres de Scindiah à ses officiers, pour qu’ils eussent à fournir aide et secours à des alliés. À ce moment, le désordre régnait dans l’armée de ce dernier : elle réclamait ses arrérages. On savait le dessein de Bajee-Row de rompre avec les Anglais ; les soldats voulaient que Scindiah se joignît à lui contre les Anglais. C’était un reste de sentiment de nationalité qui se réveillait. Le durbar répondit que Scindiah n’avait pas abandonné le projet de prendre lui-même des mesures contre les Pindarries ; il demandait que la marche des troupes anglaises fut provisoirement arrêtée, jusqu’au moment où celui-ci aurait eu le temps de se décider. Le résident refusa. Les lettres ou ordres de laisser passer furent en conséquence expédiées par le durbar aux différents fonctionnaires. Entre le 10 et le 15 octobre, les vues du gouverneur-général furent enfin pleinement développées à Scindiah. Dans la note qui lui fut remise, lord Hastings lui mettant sous les yeux les ravages faits par les Pindarries sur le territoire britannique, ses relations avec eux, ses promesses toujours renouvelées, mais jamais exécutées, de les arrêter, lui déclarait qu’il regardait cette conduite comme emportant la dissolution du traité, surtout dans la partie de ce traité qui le laissait libre et indépendant dans ses relations avec Malwa, Mewur et Marwar. Effectivement, du moment qu’il s’avouait incapable de repousser les hostilités venant de ce côté, il était naturel que les