Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/82

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À la distance d’environ trois milles de Poonah se trouvaient quelques collines peu élevées, entre lesquelles passait la route de Bombay : c’est la position qu’occupaient depuis le matin les troupes du peschwah, attendant d’un moment à l’autre l’ordre d’attaquer les Anglais. Deux milles tout au plus séparaient les deux armées. À la droite de l’armée du peschwah, à la gauche de celle des Anglais, coulait la rivière Mootta, qui tournait autour de l’armée britannique de manière à la couvrir par-derrière ; plusieurs ravins bordaient la rivière, de nombreux ruisseaux venaient s’y jeter, ce qui rendait impossible tout mouvement des flancs le long des rivages. L’armée mahratte occupait un terrain élevé, commandant tout le pays d’alentour ; en face se trouvait un petit ruisseau et quelques jardins entourés de murailles. Sa droite s’appuyait à la résidence anglaise, ses derrières étaient protégés par une chaîne de montagnes ; l’infanterie et l’artillerie au centre ; la cavalerie séparée en deux corps répandus sur les ailes ; elle était sous les ordres de Gokla. Le peschwah s’était retiré au sommet de Parbuttee, pour avoir, dit épigrammatiquement ou sérieusement un officier anglais, une vue élevée et distante de l’action. Le premier ministre, Meer-Diskshut, plus renommé jusque là comme homme d’État que comme soldat, avait pourtant un commandement considérable. Pendant que M. Elphinstone effectuait sa retraite, le colonel Burr se porta en ayant, sur une ligne oblique à la position qu’il quittait à environ un mille. Il se forma