Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/84

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de cheval, et ses cavaliers se dispersent. Une attaque plus décisive avait lieu dans ce même moment sur le flanc gauche. Un corps d’infanterie de 3,000 Arabes arrive en bon ordre sur l’aile gauche, mais ne parvient pas à la rompre ; un feu qui l’accueillit à quelques pas le força de se retirer. Par malheur quelques soldats anglais, tentés par le désordre de cette retraite, veulent poursuivre les fuyards, et la promptitude de ce mouvement entraîne quelque désordre. Un corps d’élite de la cavalerie ennemie entourant le zeereeput ou le grand drapeau de l’État, se jette en avant pour couvrir la retraite de cette infanterie ; il enfonce d’abord le bataillon du 7e ; heureusement qu’un secours de quelques compagnies permet à celui-ci de se reformer ; et cette attaque est définitivement repoussée. Le bataillon de Dapoore avait enfin rejoint la droite du colonel Burr ; l’arrivée de son artillerie permet de faire passer au centre les deux pièces qui se trouvaient à cette aile. Quelques compagnies légères sont détachées pour s’opposer aux démonstrations que pourrait faire l’ennemi sur les derrières de l’armée. Le colonel Burr se porte de nouveau en avant ; l’infanterie légère qui le précède débusque peu à peu les Mahrattes de quelques jardins où ceux-ci s’étaient retranchés. Après avoir cédé pas à pas le terrain, l’armée ennemie se trouvait alors avoir repris sa première position ; le champ de bataille était demeuré aux Anglais. Cependant comme la nuit s’approchait, le colonel Burr ne ju-