Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/87

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Pendant la journée de nombreuses escarmouches eurent lieu sur ce point, toutefois sans importance ; en revanche le lendemain l’ennemi parut décidé à faire tous ses efforts pour faire cesser le travail des Anglais. D’abord un nombreux détachement isolé, puis plusieurs corps considérables se présentent successivement vers le milieu de la journée pour disputer ce passage que les Anglais paraissaient résolus à tenter. Après un combat de quelques heures, la gauche et une partie de l’artillerie, sous les ordres du colonel Milnes, parvinrent toutefois à l’exécuter. L’ennemi attaqua ce corps à différentes reprises ; de fréquents renforts arrivaient du camp à ceux qui étaient déjà engagés. Les Mahrattes semblaient en effet attacher une fort grande importance à empêcher le reste de l’armée anglaise d’effectuer cette opération. Ses efforts furent inutiles : il furent repoussés dans toutes leurs attaques et obligés de quitter le champ de bataille. Le lendemain, c’est-à-dire le 17, le reste de la 4e division, sous les ordres du brigadier-général Smith, se mit aussitôt en mouvement. Elle alla traverser la rivière au gué de Sungum. Au point du jour, Milnes, qui avait passé la veille, et Smith, suivi par la cavalerie irrégulière, se mirent simultanément en mouvement pour prendre l’offensive, mais le peschwah n’avait aucune intention de défendre ce terrain. Dès la veille, les Mahrattes avaient deviné l’attaque du lendemain ; au point du jour, ils étaient déjà bien loin de Sungum ; leur camp était encore